• Pouvez-vous vous présenter et évoquer votre parcours avant de rejoindre Être-là ?

Je suis heureux de vivre à La Réunion depuis près de 30 ans où j’ai la chance d’avoir des activités qui ont un sens et qui sont tournées vers le bien collectif, le lien social et l’intérêt général. Toute ma vie professionnelle s’est déroulée au service de l’État de la Justice et du droit et rien ne me prédisposait à ce choix, à l’exception d’une brève période en tant qu’inspecteur des affaires sanitaires et sociales. Avant même de prendre ma retraite, j’ai décidé d’être bénévole à la VMEH il y a 15 ans afin de visiter les malades hospitalisés.

• Pourquoi avoir choisi cet engagement auprès des personnes malades et en fin de vie ?

Un de mes amis à La Réunion était bénévole au sein de “l’association Présence Nord Réunion” et m’a convaincu d’y adhérer il y a une dizaine d’années.
L’association s’appelle à présent Être-là Nord Réunion. La cause des soins palliatifs, elle-même, et la richesse des contacts avec les malades me paraissent justifier cet engagement social et solidaire.

• Comment avez-vous vu évoluer l’impact des soins palliatifs à La Réunion ces dernières années ?

Au fur et à mesure du temps et de l’expérience acquise, la présence auprès des malades me paraît toujours plus utile, sinon nécessaire. Je n’ai pas le sentiment qu’à la Réunion, comme ailleurs, la cause des soins palliatifs ait beaucoup progressé.
Notre mission a sans doute de nouveaux territoires à conquérir, la diffusion et la connaissance des soins palliatifs, les visites à domicile que l’on commence à pratiquer, l’aide aux familles en deuil ou en souffrance.

• Pouvez-vous partager un moment de votre bénévolat, un souvenir marquant ?

En tant que bénévole, chaque accompagnement est une aventure singulière qui ne peut laisser indifférent.
Je me souviens, d’une jeune femme originaire des Comores très vive et toujours souriante, lectrice enthousiaste, que je pensais revoir après avoir acheté un petit livre qui devait lui plaire, dont j’ai appris le décès au moment même où j’entrais dans le service pour le lui remettre, à peine quelques jours plus tard.